En marge des festivités marquant le cinquantenaire du Conseil Africain et Malgache pour l’Enseignement supérieur, une réunion du Conseil de l’Ordre international des Palmes académiques (OIPA) a eu lieu le 27 mai 2018 dans la salle Athanase Malick Bambara, au siège de l’institution, à Ouagadougou. Les 07 nouveaux membres de cet organe ont pris fonction à cette occasion. À la fin de cette session, nous avons rencontré le secrétaire général du CAMES, Grand Chancelier de l’OIPA. Il parle de ce qui a meublé ces assises tenues à huis clos.
Le Secrétaire général du CAMES, Grand chancelier de l’Ordre international des Palmes académiques (OIPA) de cette organisation, vous avez reçu ce jour, 27 mai 2018, de nouveaux membres au sein du conseil de cet ordre. Comment les avez-vous trouvés pour cette première séance de travail ?
Dans le cadre de notre séance de travail, je les ai trouvés assez disciplinés. Comme je le leur disais dans le discours d’installation, le choix porté sur eux n’était pas le fruit du hasard. C’est parce qu’on s’est dit qu’ils ont la capacité de travailler de manière harmonieuse avec les autres membres, de sorte à diffuser ensemble par la pratique les valeurs universitaires, aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur de l’université que le choix a été porté sur leurs personnes.. Je n’ai pas été déçu. Nous avons bien travaillé en un temps très court, en abordant tous les dossiers. Et on ne peut que s’en réjouir !
Au-delà de l’installation officielle de ces nouveaux membres, quels étaient les autres enjeux de cette réunion de l’OIPA ?
Cette réunion était l’occasion d’aborder par anticipation la cérémonie d’élévation du Président du Faso à la dignité de Grand-Croix dans l’Ordre international des Palmes académiques du CAMES. Ce sera le premier juin. Donc, on a procédé à des petits réglages. Pour ces nouveaux membres, on peut avouer qu’il s’agit d’un démarrage en force.
Quels sont les critères qui permettent à une personnalité de bénéficier d’une décoration de l’OIPA du CAMES ?
Pour bénéficier de cette décoration, il faut tout simplement aimer l’enseignement supérieur. Il faut l’impacter et contribuer à son rayonnement, que ce soit dans votre pays ou dans un autre. Nous avons deux voies : une exceptionnelle et une ordinaire. Pour la seconde, il faut remplir toutes les conditions. Pour la première, le Secrétaire général, Grand Chancelier de l’OIPA, a cette opportunité de proposer à la nomination à titre exceptionnel, sans obligation de remplir certaines conditionnalités qu’on impose dans l’autre voie. Mais tous les récipiendaires doivent avoir appuyé l’enseignement supérieur, la recherche et l’innovation.
Souvent, nous décernons des décorations pour faire connaître la marque « CAMES ». Il s’agit des mesures incitatives pour que ceux qui sont décorés puissent aller plus loin dans l’accompagnement de l’enseignement supérieur dans notre espace. Il ne faut jamais perdre de vue que c’est par l’éducation qu’on obtient un capital humain de bonne qualité. C’est pour cela qu’il faut se soucier d’elle en général, de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation en particulier.
Le Président du Faso sera le 15e Chef d’Etat à recevoir une décoration de l’OIPA du CAMES. Quels sont les actions qu’il a menées et qui le conduisent à cette haute distinction ?
Lorsqu’on procède à une décoration, notamment à ce haut niveau comme ce sera le cas pour le Chef de l’Etat du Faso, cela revêt un triple caractère. Le premier concerne les réalisations. Le second concerne la vision. Le troisième caractère fait du décoré un ambassadeur de notre institution dans le cadre de ses fonctions et même après celles-ci.
Nous allons décorer S.E. Roch Marc Christian Kaboré parce qu’il a un plan pertinent de développement de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation pour son pays, le Burkina Faso. Depuis son arrivée à la tête de l’Etat, la carte universitaire de ce pays est en train de changer. Par exemple, le nombre d’universités a augmenté. Puis, il y a le fait qu’il ait accepté, en ces temps de crise, de recevoir la 35ème session du Conseil des Ministres du CAMES couplée à la célébration du jubilé.
Et vous savez qu’en marge de tout cela, il est question que viennent les Chefs d’Etat. Le fait de savoir que ces très hautes autorités seront là constitue déjà un succès en soi. Vous savez que les Chefs d’Etat sont porteurs d’une vision en matière d’enseignement supérieur et de recherche scientifique. Leur présence sera une aubaine, comme cela a été le cas à l’occasion de la création du CAMES. Ils porteront, j’en suis sûr, des ajustements nécessaires pour le futur du CAMES.
Entretien réalisé par Hindrich ASSONGO