Depuis le 15 décembre et jusqu’au 5 février 2021, l’Agence française de développement (AFD), en collaboration avec Expertise France et The GovLab, lance un défi aux chercheurs de tous horizons spécialisés dans la data. Objectif : concevoir des projets novateurs pour faciliter la production d’informations exploitables de manière collaborative afin de répondre aux défis liés à la pandémie du Covid-19 en Afrique.

Rendez-vous sur : https://datachallenge.africa/fr/index.html. Date limite de candidature le 5 février 2021.
C’est un défi lancé à tous les chercheurs qui travaillent sur les données, à tous ceux qui pensent qu’un usage novateur de la data au service de la décision politique permettra de mieux comprendre et appréhender la problématique du Covid-19 en Afrique. Ce sujet est lié à l’initiative Covid-19 – Santé en commun lancée à l’été 2020 par la France via l’AFD pour soutenir les pays africains.
Un sujet d’intérêt collectif, au-delà même de l’Afrique
« La pandémie de Covid-19 actuelle est une tragédie humaine qui touche les populations du monde entier. L’Afrique n’est pas le continent le mieux pourvu en termes de systèmes de santé et l’on craignait qu’elle ne soit submergée par l’escalade de cas, souligne Peter Addo, directeur de Datalab, spécialiste des données à l’AFD en charge de ce challenge. Ce qui n’a pas été le cas jusque-là en comparaison avec d’autres continents. »
Cependant, à l’échelle de l’Afrique, la barre des 50 000 décès des suites du Covid-19 a été dépassée et l’on peut craindre, en l’absence d’un modèle prédictif, que la pandémie continue à se propager. Avec des effets potentiellement négatifs pour des pays à la situation sanitaire et économique fragile.
« Comprendre pourquoi et comment les Africains ont évité jusque-là un impact majeur est un sujet intéressant pour l’Afrique. Mais intéressant aussi pour l’Europe, poursuit Peter Addo. La compréhension des conditions qui ont conduit à la situation relativement modérée en Afrique peut aider les pays du Nord à comprendre pourquoi ils ont connu une situation différente. » A fortiori, cette connaissance réciproque peut contribuer à éviter une explosion de la pandémie en Afrique, dont les conséquences seraient dramatiques.