Le 19e Concours d’agrégation de médecine humaine, pharmacie, odontostomatologie, médecine vétérinaire et productions animales du CAMES a pris fin ce mardi 14 novembre 2018, à Libreville, au Gabon, dans l’enceinte de l’Auditorium de l’École Normale Supérieure de l’Enseignement Technique (ENSET). La cérémonie solennelle de clôture, avec proclamation des résultats, s’est déroulée en présence du Ministre d’État gabonais en charge de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, SEM. Jean De Dieu MOUKAGNI-IWANGOU, du Secrétaire Général du CAMES, Pr Bertrand MBATCHI, et de plusieurs autres personnalités universitaires.
Du 5 au 14 novembre 2018, 261 candidats venus de 14 pays ont planché sur les épreuves composées d’une séance de titres et travaux, d’une leçon magistrale, d’une épreuve clinique pour les médecins et d’une épreuve de laboratoire pour les pharmaciens et les médecins fondamentaliste – devant un jury international de 165 professeurs titulaires.
Au final, 217 sur 261 présentés ont été déclarés admis par les différents jurys, soit un taux de réussite de 83.14% :
- Médecine et spécialités médicales : 88 admis sur 111 candidats présentés (79.28%)
- Chirurgie et spécialités chirurgicales : 75 admis sur 87 candidats présentés (86.21%).
- Sciences fondamentales et mixtes : 22 admis sur 28 candidats présentés (78.57%).
- Odontostomatologie : 7 admis sur 9 candidats présentés (77.78%).
- Pharmacie : 24 admis sur 25 candidats présentés (96%).
- Médecine vétérinaire et productions animales : 1 admis sur 1 candidat présenté (100%).
On note une légère baisse du taux d’admission comparativement à l’édition de Dakar (Sénégal) en 2016 (85,57%). Cependant en valeur absolue, comme le nombre de candidats à ce concours a battu le record de participation, le contingent de nouveaux agrégés est plus important au cours de la présente édition.

Une lauréate recevant son diplôme des mains du Secrétaire Général du CAMES
Extrait du discours de clôture du Secrétaire Général du CAMES, Pr Bertrand MBATCHI
En prenant en compte les recommandations issues des réflexions menées lors de la célébration du cinquantenaire du CAMES, le constat qu’on peut faire et que nous avons partagé d’ailleurs en partie avec les présidents des jurys est que le Concours, dont l’attractivité est avérée, va de plus en plus faire l’objet d’une massification, induisant un surplus de coût, alors qu’au même moment, les Etats éprouvent des difficultés financières à l’organiser.
Effectivement, organiser un concours ou de manière générale un programme du CAMES, mobilisant plusieurs experts, relève maintenant d’une équation très complexe à résoudre, des travaux d’Hercule.
C’est pourquoi, en accord avec les recommandations fortes du Conseil des Ministres, adoptées et présentées aux Chefs d’Etat dans le cadre du CAMES du futur, lors de la célébration du cinquantenaire de notre institution et considérant la décision récente du CCG de passer au 100% numérique, en ce qui concerne l’organisation des Comités consultatifs Inter-africains (CCI), les présidents des jurys du concours ont adopté un ensemble de mesures alternatives, pour pérenniser son organisation, tout en préservant son attractivité, sa pertinence et sa qualité.
C’est ainsi que pour le Concours d’agrégation de 2020, dont le pays sera déterminé lors du prochain Conseil des Ministres, sauf si dans la salle, une proposition nous est faite, pour requérir notre soutien dès à présent, il a été préconisé notamment :
- l’utilisation exclusive du vidéo-projecteur, pour la première et deuxième épreuve ;
- la présentation de la première épreuve à distance, de sorte que le regroupement des parties prenantes du concours, ne se fasse que pour démarrer la deuxième épreuve ;
- la suppression de la cérémonie officielle d’ouverture ; ce qui permettrait de démarrer immédiatement par la rencontre académique réunissant habituellement les candidats, les membres des jurys et le secrétariat général ;
- la sensibilisation et la mobilisation dès à présent des différentes parties prenantes pour que chacune joue sa partition, en partant des responsables du CAMES, aux responsables politiques en passant par les responsables académiques jusqu’aux candidats ;
- la mobilisation des partenaires et des partenariats, pour la promotion et l’appropriation des pratiques en didactique numérique ;
- la mise en place diligente, au cours du mois de décembre, d’une commission ad’hoc, sur la modernisation des aspects du concours. Cette commission doit notamment revisiter les spécialités du Concours et accompagner par des manuels de procédure dédiés, le processus de passage au Concours 100% numérique.