Du 18 au 23 juin 2023 se tient, pour la première fois de son histoire en terre africaine et par une institution africaine, le Cours mondial sur l’éradication du paludisme et le leadership, et c’est la faculté de médecine, de pharmacie et d’odontologie de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar à travers le Centre International de Recherche et de Formation en Génomique Appliquée et de Surveillance Sanitaire (CIGASS) qui porte ce Cours. Le Ministre de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation du Sénégal, Pr Moussa Baldé a présidé, le dimanche 18 juin 2023, la cérémonie d’ouverture de ce prestigieux Cours en présence du Directeur Général de l’OMS en charge du paludisme, Dr Daniel Ngamije, de professeur Dyann Wirth de l’université de Harvard et de plus de 150 sommités de la lutte contre le paludisme venant de 32 pays.
Le Cours mondial sur l’éradication du paludisme et le leadership, le plus grand cours sur la maladie, est un programme de l’Université Harvard de Boston des Etats-Unis d’Amérique crée en 2012, axé sur l’Éradication du Paludisme et du Leadership.
« Si l’Afrique a été choisi pour abriter cette rencontre, c’est parce que les décideurs les décideurs ont compris que les Africains doivent faire partie de ce combat, en tant qu’acteurs principaux, parce que le paludisme se déroule dans le continent africain », a défendu le Pr Daouda Ndiaye, Directeur du Cigass.
Le Directeur Général de lutte contre le paludisme, s’est également félicité de la délocalisation dudit cours en Afrique dans la mesure où l’Afrique reste le continent le plus impacté par le paludisme. « L’Oms l’a bien compris en nommant à la tête de la lutte contre le paludisme un africain en ma personne pour conduire les programmes dans le but de l’éradication de cette maladie », estime-t-il.
Le Ministre de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation du Sénégal a, quant à lui, souligner que le choix porté sur le Sénégal pour abrité ce cours mondial « est la reconnaissance du leadership Africain en général et Sénégalais en particulier en matière de bonne gouvernance, de la qualité des enseignements et de la recherche au niveau des universités et institutions de recherche dans la gestion des maladies tropicales, la lutte contre les pandémies qui ont pour nom Paludisme, Sida, Tuberculose, Covid-19, entre autres ».
Il estime que les chercheurs et enseignants africains font ‘’la fierté du monde médical’’ grâce à la qualité du travail et de l’impact de leurs résultats dans la gestion des épidémies et pandémies. L’Afrique selon lui est ‘’fière de ses fils’’, car ils ne cessent de rehausser le niveau et mettre en place des plateformes de recherche et d’enseignement innovantes à travers les universités du continent. Cela a été rendu possible « grâce aux investissements des États africains, particulièrement et le leadership des chefs d’États, en premier le Président Sall ».
Cette rencontre, selon Moussa Baldé permettra aux experts présents : « d’échanger sur les dernières innovations technologiques, scientifiques, discuter sur les meilleures stratégies, les interventions qui ont permis au monde d’avoir ces résultats et d’avoir permis un recul réel du paludisme ces 10 dernières années’’. Ces résultats et ce recul sont surtout notables en l’Afrique, continent où 95% des cas paludisme et de décès sont enregistrés annuellement. » . Les décisions qui sortiront des échanges devront, sans nul doute, impacter positivement sur la lutte contre le paludisme qui continue de faire beaucoup de ravages dans plusieurs pays de l’Afrique.