Du 30 septembre au 2 octobre 2024, le Secrétaire Général du CAMES, Pr Souleymane KONATÉ, a participé à Addis-Abeba en Éthiopie, au Forum des Chaires UNESCO et partenaires. Ce Forum international s’est tenu au siège de l’Union Africaine sous le thème : « Transformer les savoirs pour l’avenir de l’Afrique ». Organisé par l’UNESCO et l’Union Africaine, il a été placé sous le haut patronage de S.E. Sahle-Work ZEWDE, Présidente de la République Fédérale démocratique d’Éthiopie.

Ce colloque avait pour objectif de renforcer les capacités de recherche interdisciplinaire et collaborative sur le continent, notamment au moyen des partenariats de recherche Sud-Sud et Sud-Nord plus inclusifs et plus efficaces. Plus de 500 participants ont pris part à ce forum international organisé dans le cadre de l’année de l’éducation de l’Union Africaine. Il vient à point nommé poser les réflexions pour un changement de paradigme de la génération, du partage et de l’utilisation des connaissances, de la recherche en Afrique.
Pr Souleymane KONATÉ, Secrétaire Général du Conseil Africain et Malgache pour l’Enseignement Supérieur – CAMES, référence de l’Enseignement supérieur et de la Recherche en Afrique, est intervenu à ce forum en propos introductif de la séance plénière consacrée aux futurs de l’enseignement supérieur en Afrique. Pr Souleymane KONATÉ a, en effet, saisi l’opportunité de cette tribune pour adresser à ses pairs, une série de questions ouvertes et contextualisées en vue de mieux situer la problématique de la session et orienter la réflexion pour la recherche de solutions et de stratégies, pour l’avenir de l’enseignement supérieur en Afrique.

Quelques extraits de ce discours inaugural :
L’enseignement supérieur et la recherche sont les cadres privilégiés de : (i) la formation des formateurs ; (ii) la création des futurs leaders et décideurs ; (iii) l’émergence des idées et des idéologies, et ; (iv) l’exercice de la science, et la production de la connaissance, des innovations et des technologies.
L’avenir de l’enseignement supérieur en Afrique représente donc un enjeu majeur pour relever les principaux défis actuels et futurs, identifiés dans les principaux agendas internationaux. C’est donc à juste titre que l’Agenda 2063 de l’Union Africaine exhorte à la promotion de la Science, la Technologie et l’Innovation, pour la réalisation de l’Afrique que nous voulons ; et que les Nations Unies ont dédié la décennie 2024-2033, à la science pour le développement durable.
« Quel enseignement supérieur, intégrant harmonieusement savoirs et pratiques traditionnelles africaines, connaissances, innovations, technologies modernes ; pour la réalisation d’une Afrique Prospère, intégrée, pacifique, maitresse de son destin et leader mondial ?
Cela, à l’heure d’un certain délitement des relations internationales et de la résurgence de crises de tous ordres.
Quel enseignement supérieur, pour transformer le dividende démographique et les ressources naturelles de l’Afrique, en une force motrice de développement durable du continent ?
Au moment où l’investissement dans l’éducation et la recherche sont insignifiants en Afrique.
Quels systèmes et structures, dans l’enseignement supérieur en Afrique, pour répondre aux défis actuels de l’accès, de l’équité, de la qualité, de la pertinence et de l’employabilité des diplômés ?
Tels sont quelques questions ouvertes qui pourraient nous orienter dans la réflexion et la recherche de solutions et de stratégies, pour l’avenir de l’enseignement supérieur en Afrique.
Pr Souleymane KONATÉ Secrétaire Général du CAMES,
Ce forum s’est achevé le 2 octobre 2024 à Addis-Abeba. Trois axes ont meublé les discussions : « envisager l’avenir de l’Afrique », « les implications pour les écosystèmes de recherche africains », « le renforcement des partenariats et les réseaux de recherche collaborative à travers l’Afrique et au-delà ».