La conférence ministérielle a eu lieu le 11 mars 2024 après la cérémonie d’ouverture des 6e Journées scientifiques du CAMES. Elle a porté sur les « politiques de recherche dans l’espace CAMES. »

Modérée par M. Hamza DIABY, journaliste présentateur à la RTI (Côte d’Ivoire), elle a été animée par les trois (3) Ministres suivants :
- Pr Adama DIAWARA, Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique de la Côte d’Ivoire ;
- Pr Édith Delphine ADOUKI-EMMANUEL, Ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche Scientifique et de l’Innovation Technologique du Congo ;
- Pr Hervé NDOUME ESSINGONE, Ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche Scientifique et de l’Innovation Technologique du Gabon.
Des différentes communications, il ressort ce qu’il suit :

Au niveau de la Côte d’Ivoire, il existe une « vision qui est édictée par le Président de la République, portée par le Ministère en charge de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique et mise en œuvre par la Direction générale de la Recherche et de l’Innovation. Il s’agit de développer un doublet recherche scientifique-innovation qui soit pertinent et qui réponde de façon concrète aux problèmes de développement qui se posent au pays », a indiqué le Pr Adama DIAWARA. Pour traduire cette vision, une loi promulguée en mai 2023 réoriente l’enseignement supérieur, la recherche scientifique et l’innovation, a-t-il poursuivi. Par exemple, elle a permis que les structures de recherche passent de « simples établissements publics administratifs » à « établissements publics administratifs à caractère scientifique et technologique ». Cela signifie pour elles « une amélioration de la gouvernance et un renforcement de l’autonomie financière et administrative. »
Le Ministre ivoirien de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique a également indiqué que le Plan National de Développement 2021-2025 de la Côte d’Ivoire attribue à la recherche scientifique un rôle primordial. Il est prévu que tous les secteurs s’y appuient. « La recherche scientifique et l’innovation font l’objet aujourd’hui d’une stratégie qui a cinq axes. Le premier ce sont les plans nationaux de recherche (PNR). Il y en a dix. Chaque PNR devrait mobiliser 4 milliards XAF. On va démarrer avec le financement de trois PNR prioritaires qui sera assuré par le C2D 3 (Contrat de désendettement et de développement). Les structures de recherche ont été regroupées en pôles de compétences », a affirmé le membre du Gouvernement. Il a également indiqué que les pôles scientifiques et d’innovation se mettent progressivement en place dans les universités publiques pour permettre le dialogue entre les chercheurs et le secteur productif.

Au Congo, le Gouvernement s’emploie à faire en sorte que la recherche scientifique soit « encadrée, soutenue, inclusive et valorisée », a assuré Pr Édith Delphine ADOUKI-EMMANUEL, Ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche Scientifique et de l’Innovation Technologique de ce pays membre du CAMES. L’État congolais veut faire de ce secteur un levier de croissance nationale. C’est pourquoi, aucun aspect n’est négligé. Par exemple, « nous avons procédé à la formation des journalistes spécialisés en science, technologie et innovation », a indiqué la Ministre. Il est question à travers cette action d’assurer le volet « vulgarisation » pour que les populations soient au courant des résultats de la recherche scientifique.

Au Gabon, les nouvelles autorités tiennent à ce que ce que la recherche scientifique et l’innovation renforcent leur participation au développement national, a indiqué le Pr Hervé NDOUME ESSINGONE, Ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche Scientifique et de l’Innovation Technologique de ce pays membre du CAMES. Il a surtout affirmé que le Gabon, devenu indépendant, a très tôt misé sur la recherche scientifique. « Depuis 1979, pour s’assurer que la recherche prenne en compte la politique du développement durable, le Gabon a créé le Centre de recherches médicales de Franceville. Il est aujourd’hui un centre de référence à travers ses publications, ses axes de recherche, ses acteurs. Ce centre a montré très tôt la volonté des plus hautes autorités de faire en sorte que la production des connaissances scientifiques puisse impacter les populations », a indiqué le Ministre. En outre, le Gabon, a mentionné le Pr Hervé NDOUME ESSINGONE, dispose depuis 1976 d’un Centre National de la Recherche scientifique et du Développement technologique. C’est un opérateur qui compte 5 instituts de recherche : l’Institut de Recherches en Sciences Humaines (IRSH) ; l’Institut de Pharmacopée et de Médecine Traditionnelle (IPHAMETRA) ; l’Institut de Recherches Agronomique et Forestière (IRAF) ; l’Institut de Recherches en Écologie Tropicale (IRET) ; l’Institut de Recherches Technologiques (IRT).