Cette promesse est contenue dans la déclaration que les Présidents du Burkina Faso, de la Guinée, du Sénégal, du Tchad et du Togo ont signée le 1er juin 2018 au Centre international des Conférences de Ouaga2000.
05 chefs d’État réunis au Centre international des Conférences de Ouaga2000 : Roch Marc Christian Kaboré (Président du Faso), Prof. Alpha Conde (Président de la Guinée), Macky Sall (Président du Sénégal), Idriss Deby Itno (Président du Tchad), Faure Essozimna Gnassingbe (Président du Togo). Une occasion : la cérémonie officielle de clôture des festivités marquant le cinquantenaire du Conseil africain et Malgache pour l’Enseignement supérieur (CAMES). Une rencontre historique qui débouche sur deux actes majeurs : la déclaration des Chefs d’État d’une part et l’élévation du Président du Faso à la dignité de Grand-Croix dans l’Ordre international des Palmes académiques du CAMES, d’autre part.
D’abord la signature de la déclaration. Devant le gratin du monde universitaire d’une quinzaine de pays, accompagnés par différents membres du Gouvernement Burkinabé et du corps diplomatique accrédité à Ouagadougou, les 05 Chefs d’État signent, chacun, à son tour, le document. Le ministre de l’Enseignement supérieur du Cameroun, le Prof. Jacques Fame Ndongo, signe au nom de Paul Biya, le Chef de cet État d’Afrique centrale dont il a reçu un mandat. Les plus hautes autorités des pays membres du CAMES ne s’étaient plus réunies depuis 1968, à Niamey au Niger, et en 1972 à Lomé au Togo.
Dans la déclaration signée par les Chefs d’État présents à Ouagadougou, on peut lire qu’ils réaffirment leur engagement « à soutenir notre organisation commune, le CAMES, instrument de solidarité, de coordination et d’harmonisation de nos politiques d’enseignement supérieur, de recherche et d’innovation ». En outre, ils félicitent « le CAMES remarquable opéré dans la construction d’un espace d’enseignement et de recherche compétitif et performant. » Mais il y a mieux. Les Présidents instituent « une rencontre périodique des Chefs d’État et de Gouvernement tous les trois ans, pour raffermir les liens entre États membres en rapport avec les problématiques d’enseignement, de recherche et d’innovation ». Puis, ils engagent leurs États respectifs à « renforcer l’autonomie financière du CAMES par l’acquittement régulier des cotisations et un plaidoyer pour l’apurement des arriérés. »
La décoration du Président du Faso
Deuxième acte de la cérémonie du 1er juin 2018 au CIC de Ouaga2000 : la décoration de Roch Marc Christian Kaboré, Président du Faso. La veille, le Conseil des Ministres du CAMES arrête une résolution qui élève la plus haute autorité du Faso, à la dignité de Grand-Croix dans l’Ordre international des Palmes académiques du CAMES. C’est la plus haute dignité dans cet ordre.
Dans le discours rituel du Secrétaire général du CAMES, Grand Chancelier de l’OIPA, il ressort de cela que cette décoration vient récompenser la vision et les réalisations du Chef de l’État Burkinabé dans le secteur de l’enseignement supérieur et de la recherche. En effet, ce secteur constitue un des axes prioritaires dans le Plan national de Développement économique et social (PNDES) du Burkina Faso que conduit son Président. Et depuis qu’il est à la tête des Burkinabé, des amphithéâtres, des laboratoires, des cités universitaires et autres infrastructures sortent de terre dans les universités nationales. Après ce discours rituel, Roch Marc Christian Kaboré devient le 15e Chef d’État à recevoir une décoration de l’OIPA/CAMES.
La cérémonie du 1er juin s’achève après le discours du récipiendaire. Entre autres choses, il souhaite que les pays qui ne participent plus aux activités du CAMES « réintègrent leur place dans la maison commune pour qu’ensemble nous continuions à écrire les belles pages de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation en Afrique. »
Le 1er juin 2018 est une date qui restera dans les annales de l’histoire du CAMES.