En l’espace de six (6) ans, le CAMES, conformément à l’axe 4 du plan stratégique de développement du CAMES (PSDC) relatif au programme assurance qualité du CAMES (PAQ/CAMES), s’est doté d’outils pertinents. Ces outils, pour contribuer effectivement à l’implémentation de la démarche qualité dans les pays et institutions membres de son espace doivent être domestiqués.
Aussi, la CRUAFOCI, pendant les travaux de son Assemblée Générale, tenue à Dschang du 19 au 23 février 2018, a-t-elle admis le principe de la création d’un réseau intégré et multidimensionnel impliquant à la fois, le CAMES, les Ministères en charge de l’enseignement supérieur, les institutions d’enseignement supérieur, les ANAQ et les CIAQ.
En effet, à une année de l’atteinte de l’horizon de la feuille de route du PSDC, force est de reconnaître que l’institution s’est enrichie de plusieurs outils pertinents et innovants d’assurance qualité. On peut citer pêle-mêle :
- cahier des charges pour la création d’universités privées ;
- un référentiel qualité CAMES, portant sur la formation, l’institutionnel, la recherche ;
- un guide d’autoévaluation par le référentiel qualité CAMES ;
- un référentiel d’évaluation des formations FOAD ;
- un guide de mise en place des systèmes d’information ;
- un référentiel d’évaluation des formations et d’une école doctorale ;
- un guide de bonnes pratiques dans l’espace CAMES ;
- un module de formation semi-présentiel à la gouvernance et au leadership, pour les responsables d’établissement d’enseignement supérieur ;
- un guide méthodologique de mise en place des cellules institutionnelles d’assurance qualité (CIAQ) ;
- un guide de mise en place des agences nationales d’assurance qualité (ANAQ) ou structure à vocation similaire ;
- une politique structurante et innovante de labels d’excellence CAMES ;
- un projet de références et lignes directrices de l’espace CAMES, en forme de déclaration des Ministres.
Pour servir d’instruments, ces outils élaborés par le CAMES seul ou en partenariat (AUF, UNESCO, UEMOA, DAAD) méritent de faire l’objet d’une bonne communication et d’une domestication par les institutions d’enseignement supérieur et de recherche qui devraient naturellement s’en servir comme leviers de transformation, en vue de plus de performance et de compétitivité multiforme à l’échelle nationale et internationale.
C’est dans ce contexte que l’assemblée Générale de la CRUFAOCI a accueilli favorablement l’idée d’un réseau multidimensionnel intégré, pour la mise en œuvre du Programme Assurance qualité du CAMES (PAQ/CAMES).
Ce réseau multidimensionnel doit être constitué du premier niveau de pilotage institutionnel, la présidence ou le rectorat par exemple pour l’Université à travers l’un des vice-recteurs. Ce dernier doit travailler sous l’impulsion de sa hiérarchie avec la Cellule interne d’assurance qualité (CIAQ) présidée par un point contact institutionnel.
La CIAQ pourrait être accompagnée par les référents qualité CAMES ou autres formés en partenariat avec le DAAD, l’AUF, l’UNESCO ou le CAMES.
Les points contacts CIAQ pourraient également bénéficier d’un accompagnement par les partenaires. Au niveau ministériel, on disposerait également d’un point contact qualité. Les agences nationales d’assurance qualité (ANAQ) interagiraient aussi bien avec le niveau institutionnel, national que régional où se situe le CAMES.
La mise en action de ce réseau multidimensionnel et une concertation permanente entre les différentes strates du réseau comme schématisé ci-après, devraient faciliter la fluidité de l’information, l’appropriation de bonnes pratiques et l’implémentation durable de l’assurance qualité dans l’espace CAMES.
L’utilisation intelligente de la digitalisation devrait constituer un allié important pour faciliter la cohésion et mieux accélérer la transformation attendue.