En marge de la 42ème session ordinaire du Conseil des Ministres du CAMES, tenue du 19 au 23 mai 2025 à Conakry, en République de Guinée, le Réseau des Partenaires Techniques et/ou Financiers (RPTF) du CAMES a organisé, le 21 mai 2025, sa 8ème réunion annuelle. Cette rencontre a illustré la vitalité de la collaboration entre le CAMES et ses Partenaires.
Lors de la session plénière du Conseil des Ministres, le 22 mai, les Partenaires ont réitéré leur engagement à soutenir les orientations stratégiques du CAMES, dans une dynamique de coopération durable. Ils ont souligné l’importance d’une collaboration fondée sur la solidarité, la co-construction et l’accompagnement mutuel. À cette occasion, ils ont présenté les axes prioritaires de leurs actions futures, en synergies avec le Plan Stratégique de Développement du CAMES 2024-2028, qui seront mises en œuvre en étroite collaboration avec le CAMES, au service du développement de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation en Afrique.
Extrait des messages des Partenaires Techniques et/ou Financiers du CAMES

Agence Universitaire de la Francophonie (AUF)
Dans son message, l’AUF a réaffirmé son engagement aux côtés du CAMES pour renforcer la qualité, la structuration et la visibilité de l’Enseignement supérieur en Afrique. Cette collaboration s’est concrétisée récemment par : l’atelier de capitalisation du projet PRICNAC (Recherche, Innovation et Culture Numérique en Afrique Centrale), l’Université d’été de la Francophonie, la coopération en Assurance Qualité avec la Directive conjointe AQ ayant soutenu la création d’Agences Nationales d’Assurance Qualité (ANAQ). Pour 2025-2026, cinq perspectives structurantes sont identifiées : la signature d’un accord-cadre pour consolider le partenariat, le déploiement de projets conjoints en Assurance Qualité (HAQAA3, Erasmus+ Joint-QA), le renforcement de la Recherche et de l’Innovation via l’évaluation des structures, la mobilisation de fonds et la valorisation des revues du CAMES, la coopération dans le domaine de l’Intelligence Artificielle, la participation du CAMES aux travaux de l’Académie internationale de la Francophonie scientifique à travers la rédaction du manifeste pour la publication scientifique francophone et l’élaboration d’un portail mondial des revues. L’AUF a conclu en réaffirmant son engagement total dans une dynamique de solidarité francophone, d’Innovation partagée et de respect des souverainetés académiques.
M. André Alain KIYINDOU

Commission de l’Union Africaine
Le Département Éducation, Science, Technologie et Innovation de la Commission de l’Union Africaine, dont le message a été partagé par le Directeur des Programmes en charge du Partenariat du CAMES, a souligné que sa participation au Conseil des Ministres s’appuie sur un partenariat solide avec le CAMES, formalisé par la signature d’un Mémorandum d’Entente le 12 février 2025, visant à promouvoir l’Enseignement supérieur et la Recherche en Afrique. Cet accord constitue un témoignage éloquent de la vision pour l’excellence de l’Enseignement supérieur et de la Recherche à l’échelle du continent. Il s’inscrit dans un contexte stratégique, marqué par : l’adoption par le sommet de l’Union Africaine (février 2025, Addis-Abeba) de trois stratégies continentales révisées en éducation, science, technologie et innovation (CESA 2026-2025, STISA 2025-2034, TVET 2025-2034), la proclamation de la période 2025–2034 comme « Décennie de l’éducation et du développement des compétences en Afrique ». L’objectif politique global de toutes ces initiatives est de construire une zone de libre-échange continentale africaine et des politiques éducatives, de formation et d’Enseignement supérieur permettant d’atteindre un développement économique et social harmonieux et une intégration continentale pour le bien-être des populations. Le CAMES, regroupant 19 pays membres sur les 55 de l’Union, avec un Conseil des Ministres, unique en son genre à l’échelle continentale, peut être un acteur majeur de mise en place du cadre panafricain d’harmonisation de l’Enseignement supérieur, pour une Afrique prospère, unie et intégrée.
M. Saidou MADOUGOU

Conférence des Recteurs et Présidents des Universités Francophones d’Afrique et de l’Océan Indien (CRUFAOCI)
La CRUFAOCI peut s’enorgueillir de compter aujourd’hui 72 instituts d’Enseignement supérieur et de Recherche membres issus de 21 pays. Le CAMES et la CRUFAOCI entretiennent un partenariat profondément ancré, notamment pour (i) la promotion du réseautage et le partage des bonnes pratiques, (ii) le renforcement de la coopération entre les membres en matière de Recherche et de formation dans l’Enseignement supérieur, (iii) le renforcement de la collaboration avec les Institutions de coopération (AUF, AIU, UNESCO …), (iv) l’établissement et la mise en œuvre de programmes d’actions aux Etats membres, (V) l’édition de la Revue Africaine et Malgache de Recherches Scientifiques (RAMReS). Cette collaboration se matérialise par différentes actions menées à l’exemple des formations édifiantes des Présidents et Recteurs dans diverses thématiques (Assurance Qualité, Université entreprise, communication institutionnelle, Intelligence Artificielle etc.), le relais de la transformation holistique de l’Enseignement supérieur impulsée par le CAMES, les réunions des points focaux de la CRUFAOCI, la participation aux réunions du Réseau des Partenaires Techniques et Financiers ou au colloque « sciences ouvertes ». Aujourd’hui, ce partenariat se projette vers l’avenir avec des perspectives ambitieuses : l’ouverture à d’autres réseaux universitaires, le soutien à l’Assurance Qualité dans les établissements en synergie avec les Partenaires Techniques et Financiers (PTF) , l’examen des modalités d’intégration des IESR privées déjà reconnues par le CAMES au sein de la CRUFAOCI, la poursuite du processus de classement et d’indexation des revues RAMReS, afin de renforcer la visibilité et la crédibilité des publications scientifiques dans l’espace CAMES, la consolidation du partenariat entre la CRUFAOCI et l’Université d’Ottawa, visant à favoriser la mobilité académique et les formations à distance.
M. Roger TSAFACK NANFOSSO

Fondation allemande pour la Recherche (DFG)
La DFG a rappelé que la coopération avec le CAMES, débutée en 2017, a été formalisée en 2022. Ce partenariat repose sur des valeurs communes telles que l’excellence et l’internationalisation de la Recherche, le renforcement des jeunes Chercheurs, et la conviction que l’Innovation est un levier de progrès de nos sociétés. Cette collaboration s’est traduite par plusieurs actions conjointes : la mise en réseau des Chercheurs pour la conception des projets d’intérêt commun, l’organisation conjointe d’événements de renforcement des capacités des jeunes scientifiques, la garantie et la distinction de la meilleure qualité scientifique. La DFG a par ailleurs annoncé sa contribution aux 7ème Journées Scientifiques du CAMES à travers une coalition mise en place avec l’IRD. Cette coalition a pour objectif de rassembler et coordonner toutes les contributions des Partenaires pour cet évènement qui aura un impact positif sur le travail de Recherche quotidien de tous les Chercheurs de l’espace CAMES.
Mme Kathrin KNODEL

Institut de Recherche pour le Développement (IRD)
L’IRD considère le CAMES comme un partenaire stratégique de premier plan, en raison de son système d’accréditation et d’évaluation qui permet de garantir l’excellence scientifique et du fait de son envergure régionale. L’IRD œuvre à co-développer avec les pays tropicaux et méditerranéens des projets de Recherche, formation et valorisation, en promouvant une science de la durabilité, caractérisée par l’interdisciplinarité, la co-construction, l’ouverture à la société et l’intégration des savoirs pluriels. Avec les pays de l’espace CAMES, première zone partenaire de l’IRD, cette coopération se concrétise à travers : 17 laboratoires mixtes internationaux, des mobilités Nord-Sud, Sud-Nord et Sud-Sud, le co-encadrement de Masters et Doctorats, des investissements et financements partagés. Face aux défis actuels, l’IRD évolue vers une approche régionale et multilatérale avec 18 chantiers africains identifiés. Pour cela, le CAMES, acteur régional historique, est un partenaire idéal, notamment avec ses 12 Programmes Thématiques de Recherche (PTR). Les actions de l’IRD aux côtés du CAMES se renforcent comme en atteste la collaboration lors de la Conférence internationale sur la science ouverte, organisée à Cape Town en décembre 2024. D’autres pistes de collaborations sont explorées notamment sur la valorisation sociétale de la Recherche en synergies avec les autres PTFs, et sous l’impulsion du CAMES.
M. Fabrice COURTIN

OBREAL GLOBAL
En tant que partenaire stratégique du CAMES, OBREAL GLOBAL mène conjointement avec l’Institution des actions concrètes pour bâtir un espace africain de l’Enseignement supérieur à la fois cohérent, autonome et reconnu à l’échelle internationale. Parmi les projets majeurs, il y a : le projet JointQA qui a permis de développer un modèle africain d’évaluation conjointe de la qualité au Cameroun, au Burkina Faso, en Côte d’Ivoire, le projet QADOC qui a permis de lancer une évaluation pilote de la Recherche et de la formation doctorale en Guinée, au Sénégal et en RDC , l’initiative HAQAA3 pour l’évaluation ou la création d’Agences Nationales d’Assurance Qualité dans plusieurs pays (Sénégal, Guinée, Côte d’Ivoire, Tchad, Gabon, Burkina Faso et République Centrafricaine). Ces initiatives s’inscrivent dans la dynamique de création d’une Agence Panafricaine d’Assurance Qualité (PAQAA), pour laquelle le CAMES joue un rôle moteur comme membre du Conseil Consultatif et responsable de la formation d’experts africains pour les prochaines évaluations. OBREAL GLOBAL met aussi en avant le dialogue interrégional entre l’Afrique, l’Amérique latine, les Caraïbes et l’Europe avec notamment le dialogue entre les labels CAMES et ARCUSUR d’Amérique du Sud, pour promouvoir la reconnaissance mutuelle des certifications et dynamiser la coopération Sud-Sud. OBREAL GLOBAL affirme sa conviction qu’un CAMES fort et souverain constitue un levier essentiel pour une Afrique qui construit ses propres outils et standards, ses propres alliances et son avenir académique avec souveraineté et ambition, autonomie et leadership.
Mme Marina LARREA

Office Allemand d’Échanges Universitaires (DAAD)
Dans son message, le DAAD a rappelé le partenariat décennal avec le CAMES dans le développement de la coopération entre les deux Institutions et le soutien à la réalisation des objectifs stratégiques du CAMES. Le DAAD a également réaffirmé son engagement à renforcer la coopération scientifique entre l’Allemagne et l’Afrique francophone. Cette collaboration vise à : renforcer les échanges scientifiques entre Universités allemandes et africaines, augmenter la mobilité des étudiants et Chercheurs dans les deux sens, soutenir la formation des Enseignants africains notamment en Assurance Qualité interne à travers des modules en langue française, développer les partenariats Université-industrie, valoriser la Recherche africaine à l’échelle internationale avec notamment l’octroi de bourses d’excellence. L’objectif pour les années à venir est de consolider ces dynamiques pour accroître les capacités des Universités africaines, faciliter la mise en réseau et augmenter la visibilité des scientifiques africains et de leurs contributions au niveau international, et contribuer à la réalisation des Objectifs de Développement Durable (ODD).
M. Stefan BIENEFELD

Organisation des Nations Unies pour l’Éducation, la Science et la Culture (UNESCO)
En tant que Président du Réseau des Partenaires Techniques et Financiers du CAMES, l’UNESCO, dont le message a été partagé par le représentant de l’AUF, a salué les efforts déployés par les Partenaires du CAMES pour renforcer leur coordination, améliorer la complémentarité de leurs actions et consolider les synergies autour des priorités stratégiques définies du CAMES. Sous son leadership, les Partenaires ont veillé au suivi des engagements pris en appui aux programmes phares de l’Institution. L’UNESCO est revenu sur « la décennie accélérée de l’éducation » émanant de la déclaration des chefs d’Etats et de Gouvernement de l’Union Africaine en février 2025. L’UNESCO a également rappelé les trois stratégies continentales adoptées à cette même occasion, qu’elle soutient en sa qualité de Partenaire stratégique du CAMES et coordonnateur mondial de l’ODD4. Aussi, l’UNESCO réitère sa disponibilité à accompagner le CAMES au cours de la prochaine année, notamment sur les axes majeurs suivants de ses interventions : la mise en œuvre du programme Campus Afrique avec ses quatre composantes, le soutien aux États membres du CAMES dans la mise en œuvre de la Convention d’Addis Abeba et de la Convention mondiale, l’appui aux Établissements membres du CAMES dans le domaine de l’intelligence artificielle (IA), l’accès aux étudiants, aux Enseignants et aux Chercheurs du CAMES aux opportunités de bourses, prix et concours dans leurs domaines respectifs.
M. Dimitri SANGA

Réseau international des Établissements privés d’Enseignement supérieur de l’Espace CAMES (RIDEPES)
Le message du RIDEPES a constitué une contribution portée à l’attention du Conseil des Ministres du CAMES, soulevant des interrogations essentielles sur l’avenir de l’Enseignement supérieur privé en Afrique. Il invite à repenser des axes de collaboration réalistes pour concrétiser une souveraineté éducative ancrée dans les réalités locales, à travers des programmes intégrant à la fois compétences techniques (agritech, énergies renouvelables) et soft skills (leadership, résilience). Il dessine dans son message une vision d’une Afrique innovante et proactive, où les ingénieurs créent des solutions locales (ex. : micro-réseaux solaires), les Universités s’ouvrent aux entreprises via des incubateurs et des fonds de garantie, les entrepreneurs participent aux jurys académiques, des coalitions multipartites débloquent des financements innovants, un fonds panafricain soutient les infrastructures éducatives, et un observatoire africain des compétences ajuste les formations aux besoins réels du marché. Enfin, le RIDEPES suggère que le véritable défi de l’Afrique n’est peut-être plus la pauvreté ou la maladie, mais la mobilisation de son intelligence collective, via une Innovation collaborative, une synergie continentale et une solidarité sincère.
M. Mamadou Habib DIALLO

Union Économique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA)
Le CAMES constitue un pilier de l’architecture académique régionale. L’Institution d’intégration est un instrument important, précieux, dotée d’une expertise reconnue avec des outils efficaces pour soutenir l’harmonisation, l’évaluation et l’amélioration continue de l’Enseignement supérieur. La Commission de l’UEMOA, a à son actif, plusieurs initiatives de soutien à la transformation du système d’Enseignement supérieur en cohérence avec les orientations stratégiques des Ministres en charge de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. Ces actions ont permis de promouvoir l’excellence universitaire, renforcer l’Assurance Qualité, moderniser les approches pédagogiques et élargir l’accès à des formations adaptées aux besoins socioéconomiques. La Commission de l’UEMOA a appelé à un renforcement de la collaboration avec le CAMES. La vision qui l’anime est celle d’un CAMES tourné vers l’avenir, capable d’anticiper les évolutions de l’Enseignement supérieur et de s’adapter aux transformations du paysage académique africain. Les enjeux que l’Institution doit adresser sont entre autres : l’élargissement des cartes universitaires, la croissance démographique estudiantine, les dynamiques de classement des Universités, la promotion des disciplines STEM, ainsi que le développement de l’Intelligence Artificielle et des technologies émergentes. La commission a donc lancé deux messages clés à savoir: renforcer le CAMES comme référence d’excellence en évaluation scientifique, et faire du CAMES un moteur d’intégration académique et de développement durable. L’UEMOA invite enfin les Partenaires Techniques et Financiers à soutenir cette vision, car le CAMES est une Institution à fort potentiel qui mérite d’être appuyée dans sa transformation pour répondre aux défis de l’Enseignement supérieur africain moderne, inclusif et compétitif.
M. Mamadu Serifo JAQUITE