Promouvoir ensemble le Droit international humanitaire (DIH). Tel est le thème de l’atelier organisé le 10 juin 2022, à Abidjan, en République de Côte d’Ivoire, par le Comité international de la Croix rouge (CICR), en collaboration avec le Conseil africain et malgache pour l’enseignement supérieur (CAMES). L’atelier qui a réuni les représentants des universités publiques et privées de Côte d’Ivoire a permis de passer en revue les problématiques relatives au DIH et à son intégration dans le cursus universitaire.

Cette rencontre s’inscrit dans le cadre d’un protocole d’accord signé en mai 2019, à Cotonou, au Bénin, entre le CAMES et le CICR, en marge des travaux de la 36e session ordinaire du Conseil des Ministres du CAMES. Elle avait pour objectifs de :
- faire un état des lieux de l’enseignement du droit international humanitaire ;
- permettre aux enseignants de se familiariser avec les notions de base du DIH et d’expérimenter différentes façons d’enseigner cette matière ;
- présenter les enjeux de l’enseignement du DIH dans l’espace CAMES ;
- échanger avec les enseignants sur les défis actuels du droit international humanitaire dans la région ;
- présenter un module type d’enseignement du droit international humanitaire ;
- créer un réseau d’enseignants et d’experts nationaux en DIH susceptible de jouer un rôle important pour le développement, l’enseignement et la mise en œuvre du DIH.
Pour le Chef de la délégation régionale du CICR à Abidjan, M. Christoph Vogt, le thème de l’atelier Promouvoir ensemble le droit international humanitaire « doit être entendu comme un appel à une indispensable mutualisation des efforts pour une meilleure connaissance du DIH et pour une contribution efficace au développement de ses règles par des travaux de recherche ».
En prenant part à l’atelier, le CAMES entend contribuer modestement à cette synergie d’action. Le représentant du Secrétaire Général du CAMES, M. Zakari LIRÉ, a donc insisté sur le fait que « L’intégration du droit international humanitaire dans les cursus de formation dans notre espace d’enseignement supérieur et de recherche [répondait] pleinement à la préoccupation de nos deux institutions de former un capital de qualité capable de promouvoir la paix, socle de tout développement socio-économique ».
Au terme des discussions, le CAMES a proposé que l’étude sur l’état des lieux sur l’enseignement du DIH, à l’instar de celle réalisée dans les universités de Côte d’Ivoire soit étendue à l’ensemble des institutions d’enseignement supérieur et de recherche de l’espace CAMES. Les conclusions d’une telle étude pourraient servir de base à un accompagnement efficient des IESR pour l’intégration du DIH dans leurs offres de formation en droit.
Il convient de noter que le Professeur Souleymane Konaté, Secrétaire Général élu du CAMES a participé à l’atelier d’Abidjan, en qualité d’observateur.