Dans son discours, en réponse à la distinction qui lui a été décernée par le CAMES, le Président Issoufou MAHAMADOU a fait l’éloge du CAMES en ces termes :
« De tous les instruments d’intégration dont s’est doté notre continent, je considère, à long terme, que le CAMES est l’instrument d’intégration le plus décisif, car sa vocation concerne l’accumulation de ce que l’homme peut avoir de plus précieux : le savoir-faire et la connaissance, tous indispensables à la renaissance de notre continent. Fruit d’une vision élargie de l’avenir de notre continent, le CAMES, c’est l’intégration des cerveaux ; le CAMES, c’est la coopération des intelligences, c’est à dire la forme d’intégration la plus avancée, la plus achevée et, en contribuant à lutter contre l’ignorance et l’obscurantisme, il peut contribuer à renforcer cette vision, car l’ouverture d’esprit, que le savoir permet, élargit l’horizon et met l’homme au-dessus des replis identitaires au sein de son pays, d’abord, et à l’échelle du continent et du monde ensuite.
C’est pourquoi, je salue et encourage les activités innovantes en cours d’exécution au niveau du CAMES, notamment l’élaboration du guide de bonnes pratiques et des directives de l’Assurance Qualité de l’Enseignement Supérieur. De telles initiatives sont indispensables pour assurer un enseignement de qualité et accroître l’attractivité des universités et institutions africaines dans un environnement mondial très compétitif et ouvert.
L’Afrique doit abriter des foyers de recherche et d’innovation de haut niveau et participer pleinement à ce rendez-vous du donner et du recevoir qui caractérise un monde de plus en plus globalisé.
L’Afrique doit cesser d’être une simple consommatrice de produits et innovations développés par d’autres de la même façon qu’elle doit poursuivre son combat pour sortir du pacte colonial qui fait d’elle un simple réservoir de matières premières et un marché pour les produits manufacturés fabriqués ailleurs.
C’est la condition nécessaire pour l’émergence et le développement du contient. Certes, cela impose des exigences, des sacrifices et des coûts mais c’est à ce prix que des institutions comme le CAMES pourront remplir leur mission ».
« Fort de la distinction dont vous venez d’honorer le Niger, je serai votre ambassadeur auprès de mes pairs et des organisations internationales pour plaider en faveur de la promotion de l’enseignement supérieur et de la recherche et pour plus de ressources financières en faveur du CAMES », a déclaré le Président Issoufou MAHAMADOU.
Au président de la République du Niger de dire aussi : « En dépit des efforts consentis, je sais que de nombreux défis jalonnent le chemin du développement de notre système éducatif en général et de l’enseignement supérieur en particulier. C’est pourquoi, je reçois la distinction de grand-croix de l’Ordre international des palmes académiques du CAMES comme un encouragement pour le Gouvernement en vue d’affronter ces défis avec une détermination redoublée, en poursuivant les efforts entamés dont les plus récents sont, entre autres, l’amélioration des conditions de vie et de travail des enseignants chercheurs à travers un statut révisé, l’adoption d’un statut particulier pour les chercheurs de l’Institut national de recherche agricole, le retour des institutions de recherche nigériennes dans le système d’évaluation du CAMES, etc.»