Le samedi 25 février 2023 a débuté le cycle de Conférences Mensuelles initiées depuis janvier 2022 par PTR-Langues, Société, Culture et Civilisations, dénommée « Les samedis du PTR-LSCC ». La conférence inaugurale de la seconde édition de « Les samedis du PTR-LSCC » a été dite par Professeur Alain Joseph SISSAO, Directeur de recherche à l’Institut des Sciences des Sociétés (INSS, Ouagadougou, Burkina Faso) ; Point focal Burkina Faso du PTR-LSCC sur le thème : « Les études culturelles comme champ disciplinaire d’inscription des savoirs en Afrique : de l’unidisciplinarité à la multidisciplarité comme mode opératoire ».

La spécificité de ces rencontres virtuelles en 2023, c’est l’organisation de ces rencontres par les Points focaux et les membres pays. Ainsi, Dr. (MC) Souleymane GANOU de l’Université Joseph KI-ZERBO de Ouagadougou, Burkina Faso et Dr. Boukary NEBIÉ de l’Université de Fada N’Gourma, Burkina Faso étaient respectivement le modérateur et le présentateur du conférencier de cet événement qui a débuté à 9h00 (GMT) pour s’achever à 10h50 (GMT). Après les échanges de civilités, le mot de bienvenue de madame la Professeure Aimée-Danielle LEZOU KOFFI, coordinatrice du PTR-LSCC et la brève présentation du parcours du conférencier, la communication a pu démarrer.
D’entrée de jeu, Professeur Alain Joseph SISSAO a souligné l’importance du champ des ÉTUDES CULTURELLES en Afrique dont l’avènement marque un changement de paradigme. En effet, précédemment, les approches d’analyse des cultures africaines s’inscrivaient dans le domaine de l’ethnologie. De plus, elles étaient globalisantes dans un contexte hétérogène. Selon le conférencier, le point de départ des études culturelles peut être rattaché à deux horizons divers : d’abord, l’école anglo-saxonne, pionnière, avec ce qu’on a appelé les cultural studies et dans un second temps, l’école russe avec la culturologie. Le milieu francophone s’y est intéressé assez tardivement. En Afrique, la contribution des chercheurs africains réfère à l’identification et la promotion des savoirs endogènes. Ainsi, ce regard de l’intérieur, sur les réalités culturelles africaines participera au bouleversement de la perception et du contenu des études culturelles africaines qui sont forgées, en Afrique, dans la pluridisciplinarité. Le conférencier situe l’origine des Études culturelles africaines chez des auteurs comme Cheick Anta Diop, Makhily Gassama et J.P. Makouta Mboukou… Cependant, il n’oublie pas de citer également des rencontres scientifiques qui ont jeté les bases des études culturelles africaines à l’instar du colloque de Yaoundé en 1973 sur le thème « le critique africain et son peuple comme producteur de civilisation ».
De nombreux échanges ont suivi la communication et démontrée l’intérêt des auditeurs pour le thème. En effet, des questions et commentaires ont permis au conférencier de donner des précisions sur certains aspects, notamment : (i) l’impact des études culturelles africaines sur les sociétés africaines en général; (ii) les différences entre sociocritique et ethnocritique; (iii) la problématique des langues africaines dans le processus des études culturelles africaines ; (iv) l’enseignement de ces cultures africaines au secondaire (lycée et collège); (v) sur la nature des savoirs endogènes pour le citoyen du 21ème siècle…
Vu l’intérêt du public, les organisateurs de la session (le modérateur et le conférencier) ont invité les uns et les autres au colloque sur les études culturelles africaines qui se tiendra au mois de juin (1er, 2, 3) à l’Université Joseph Ki-Zerbo. C’est sur cette invitation et après quelques annonces du bureau du PTR-LSCC que s’est achevée la Conférence inaugurale de la deuxième édition des « Samedis du PTR-LSCC » à 10h50 (GMT) sous les acclamations des différents participants.
Pour la Cellule Edition du PTR-LSCC du CAMES,
Dr Guillaume Ballebê TOLOGO