Le Secrétaire Général du CAMES, Pr Bertrand MBATCHI a pris part le 30 octobre 2020 à une visioconférence de concertation sur l’intégration académique en Afrique Centrale. Elle a été organisée par la Communauté Économique des États de l’Afrique Centrale (CEEAC) avec la participation du Réseau des Établissements d’Enseignement Supérieur et Institutions de Recherche en Afrique Centrale (REESIRAC) ainsi que de l’Agence Universitaire de la Francophonie.

Intervenant à cette occasion, le Pr Bertrand MBATCHI a salué cette heureuse initiative de la CEEAC, qui vise à « sortir le REESIRAC de sa léthargie actuelle, en lui faisant jouer pleinement sa partition, à l’instar d’autres structures académiques régionales, en activités dans le monde ». Il a, par ailleurs, rappelé que « Le CAMES a adopté depuis 2023 une feuille de route innovante et structurante, dont certains axes similaires à ceux du plan d’actions du REESIRAC peuvent être déployés en synergie, pour promouvoir un capital humain de qualité sans lequel aucun développement pertinent et durable n’est imaginable ». Et d’ajouter que « le CAMES, partenaire de la CEEAC depuis 2014, assure la promotion des enseignants et chercheurs selon des référentiels d’évaluation robustes et pertinents. Il est également doté d’une expertise avérée et d’outils pertinents pour accompagner durablement l’intégration académique en Afrique centrale. Le CAMES joue déjà si bien ce rôle pour la zone de l’Union Économique et Monétaire Ouest Africain (UEMOA). En effet, une bonne partie des référentiels du CAMES est issue d’une commande de l’UEMOA ».
À l’issue de cette concertation, les participants ont pris de résolutions fortes qui pourraient comme le pressent le Secrétaire Général du CAMES « transformer positivement et durablement l’intégration académique en Afrique Centrale ».
Pour donner force et vigueur à ces résolutions, un protocole d’accord de coopération entre la CEEAC et le REESIRAC a été adopté et fera l’objet d’une signature en présence du CAMES et de l’AUF au mois de novembre 2020. À travers cet accord, la CEEAC et le REESIRAC « s’engagent à établir un cadre de coopération mettant en exergue le développement de l’éducation, de la formation, des sciences, du développement technologique et de l’innovation comme un levier de développement qui mérite une place de choix dans les programmes d’investissement et de développement de chaque pays de l’Afrique Centrale, avec comme préoccupation majeure : former pour l’emploi ».
L’accord adopté prévoit également d’ériger le REESIRAC en « Agence exécutive de la CEEAC en matière d’éducation, de formation, de sciences, de développement technologique et d’innovation notamment dans les domaines de l’enseignement supérieur, du transfert et du développement des technologies ». À cet effet, le REESIRAC sera un organe institutionnel de la CEEAC ayant une autonomie fonctionnelle et doté d’une personnalité juridique indépendante.
En outre de l’organisation imminente d’une Assemblée Générale du REESIRAC — pour aborder particulièrement des questions d’ordre organique et pour entériner cet accord — il est prévu aussi, d’ici la fin de l’année 2020, la tenue d’une réunion des Ministres en charge de l’éducation et de l’enseignement supérieur de la zone CEEAC.