La rédaction du Lundi CAMES a le plaisir de recevoir, pour ce numéro, le Professeur Ali DOUMMA, Directeur des Programmes en charge des Comités Consultatifs Interafricains (CCI), des Concours d’Agrégation et de l’Ordre International des Palmes Académiques du CAMES (OIPA/CAMES). Il nous entretient sur le Concours d’Agrégation des Sciences Juridiques, Politiques, Économiques et de Gestion (SJPEG).

Pouvez-vous vous présenter succinctement ?
Permettez-moi tout d’abord de remercier le Lundi CAMES pour cette opportunité de parler du Concours d’Agrégation des Sciences Juridiques, Politiques, Économiques et de Gestion (SJPEG), dont la 22ème édition vient d’être lancée par le Secrétariat général du CAMES.
Je suis le Professeur Ali DOUMMA, Professeur titulaire en Entomologie et protection des cultures à l’Université Abdou Moumouni de Niamey (Niger), où j’ai occupé le poste de Secrétaire Général de juin 2021 à décembre 2022. Depuis le 9 janvier 2023, suite à mon élection en mai 2022 par le Conseil des Ministres du CAMES, j’occupe le poste de Directeur des Programmes, chargé de la coordination des processus d’évaluation des savoirs des Enseignants-chercheurs et Chercheurs à travers les Comités Consultatifs Interafricains (CCI) et les Concours d’Agrégation, ainsi que de la reconnaissance du mérite des personnalités ayant contribué au rayonnement du CAMES.
Le 22ème Concours d’Agrégation SJPEG a été lancé, pouvez-vous nous en parler ?
Les textes fondateurs du Concours d’Agrégation SJPEG ont été adoptés en avril 1980 à Kigali (Rwanda). La première session du Concours a eu lieu en novembre 1983 à Abidjan (Côte d’Ivoire) avec 29 candidats, dont 7 admis.
Ce Concours vise à assurer une évaluation objective des compétences des Enseignants-chercheurs et à favoriser une utilisation optimale des ressources académiques en Afrique. Il se déroule tous les deux ans, en année impaire, sauf décision contraire du Conseil des Ministres.
Sont admis à concourir, les candidats inscrits sur la Liste d’Aptitude aux Fonctions de Maître-Assistant (LAFMA) du Conseil Africain et Malgache pour l’Enseignement Supérieur (CAMES).
Quelles recommandations donneriez-vous aux candidats pour une bonne préparation ?
La préparation est un processus de longue haleine qui exige du temps, de la discipline et un engagement constant. Les candidats doivent :
- connaître en profondeur les règlements du Concours ;
- effectuer une auto-évaluation réaliste de leurs capacités ;
- s’assurer de la qualité de leurs travaux scientifiques.
Le Secrétariat général du CAMES, sous la supervision du Comité Consultatif Général (CCG) et de la Commission d’Éthique et de Déontologie (CED), garantit l’objectivité et la transparence du processus.
Comment les universités peuvent-elles soutenir leurs Enseignants-chercheurs ?
Les universités ont la responsabilité d’accompagner les candidats tout au long de leur parcours, en veillant à :
- une sélection rigoureuse des candidats ;
- la mise à disposition de ressources financières et académiques ;
- la dynamisation des Commissions Institutionnelles Locales (CIL) pour garantir la conformité des dossiers.
Quels sont les centres de préparation agréés par le CAMES et comment obtenir l’agrément ?
Pour assurer la crédibilité des centres de préparation au Concours d’Agrégation, le CAMES exige un agrément préalable pour toute institution ou groupement souhaitant organiser des sessions de préparation. Les demandes doivent être adressées au Secrétaire Général du CAMES, conformément aux directives du communiqué du 24 septembre 2024. À ce jour, seuls deux centres ont sollicité et reçu un agrément officiel.
En conclusion, que souhaitez-vous partager avec nos lecteurs ?
Le Concours d’Agrégation des Sciences Juridiques, Politiques, Économiques et de Gestion représente une opportunité majeure pour les Enseignants-chercheurs d’évaluer et d’affirmer leur compétence au plus haut niveau. Le CAMES reste engagé à garantir un processus équitable et transparent, tout en accompagnant les candidats et institutions dans cette démarche d’excellence.