Le 23 mai 2024, le Réseau des Partenaires Techniques et/ou Financiers du CAMES (RPTF) a tenu sa 7e rencontre statutaire en marge de la 41e session ordinaire du Conseil des Ministres du CAMES, qui s’est déroulée du 20 au 24 mai 2024 à Kintélé, au Congo.
Ont pris part à cette réunion les institutions partenaires suivantes :
- Organisation des Nations Unies pour l’Éducation, la Science et la Culture (UNESCO)
- Agence Universitaire de la Francophonie (AUF)
- Association OBREAL GLOBAL
- Fondation Allemande pour la Recherche (DFG)
- Conférence africaine des Doyens des Facultés de Médecine d’expression française (CADMEF)
- Conférence des Recteurs et Présidents des universités Francophones d’Afrique et de l’Océan Indien (CRUFAOCI)
- Institut de Recherche pour le Développement (IRD)
- L’Organisation Ouest-Africaine de la Santé (OOAS)
- Union Économique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA)
À l’issue des travaux, le Président du Réseau des Partenaires Techniques et Financiers du CAMES, Dr Dimitri SANGA, Directeur du Bureau Régional Multisectoriel de l’UNESCO pour l’Afrique de l’Ouest-Sahel, a présenté les conclusions suivantes de la rencontre :
- Favoriser la synergie entre les membres du Réseau pour une meilleure utilisation des ressources humaines et financières au service du développement durable de nos États membres ;
- Organiser une réunion en vue de mieux structurer leurs activités et bâtir des coalitions autour des différents axes stratégiques du PSDC 2024-2028 ;
- Appuyer le CAMES dans l’organisation d’une table ronde pour mobiliser les ressources nécessaires à la mise en œuvre du PSDC 2024-2028 ;
- Structurer la gouvernance du Réseau en élaborant les textes le régissant, pour faciliter les transitions à la présidence du Réseau ;
- Positionner l’enseignement supérieur dans les activités de l’année 2024, décrétée comme l’Année de l’Éducation par l’Union Africaine, et dans le Sommet du Futur qui se tiendra en septembre à New York.
Lors de la session plénière de la 41e session du Conseil des Ministres, ces Partenaires Techniques et/ou Financiers du CAMES ont unanimement salué cette vision futuriste de l’enseignement supérieur insufflée par le CAMES à travers son ambition de devenir, d’ici 2033, « l’institution de référence internationale en matière d’évaluation scientifique et un véritable outil d’intégration académique au service du développement durable de l’Afrique ».
Ils se sont engagés à accompagner la feuille de route du CAMES, en actionnant les leviers tels que la coopération universitaire dans l’enseignement technique et supérieur, l’intégration de l’entrepreneuriat dans le système d’enseignement pour favoriser l’employabilité des jeunes, la promotion et la valorisation de la recherche, l’harmonisation des curricula de formation, la mobilité scientifique dans l’espace CAMES, l’harmonisation de l’assurance qualité et l’accréditation, et la digitalisation de l’enseignement à travers la création des universités virtuelles. Autant d’actions qui devraient contribuer à renforcer la crédibilité et la reconnaissance internationale de nos institutions académiques et de nos chercheurs.
Il faut signaler la présence, à cette session du Conseil des Ministres du CAMES, du Ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche Scientifique et de l’Innovation du Royaume du Maroc, Pr Abellatif MIRAOUI.
Dans son intervention, le Ministre Abellatif MIRAOUI a souligné la nécessité pour les pays africains d’œuvrer activement en faveur de la consolidation des liens de coopération et de partenariat entre eux pour « réhabiliter notre modèle universitaire, en le centrant sur l’étudiant, en le mettant en phase avec les transformations disruptives occasionnées par les technologies digitales, en renforçant la collaboration Université-Entreprise et en mettant en valeur l’apport sociétal de nos universités. »
De même, il a évoqué le rôle primordial du CAMES « dans la consolidation des liens de coopération dans les domaines de l’Enseignement Supérieur entre nos nations qui favorisent l’échange de connaissances, d’expériences et de bonnes pratiques, contribuant ainsi à impulser la qualité de nos systèmes de formation universitaire et à promouvoir la recherche scientifique ainsi que la maximisation de ses résultats au profit de la compétitivité et l’attractivité de nos économies. »
Résumé des engagements des Partenaires envers le CAMES
Organisation des Nations Unies pour l’Éducation, la Science et la Culture (UNESCO) |
Le Bureau Afrique de l’Ouest de l’UNESCO s’engage à accompagner la feuille de route du CAMES, à travers la coopération universitaire dans l’enseignement technique et supérieur, mais également à travers l’intégration de l’entrepreneuriat dans le système d’enseignement. Il a lancé un appel aux États membres du CAMES pour la ratification de la convention mondiale sur la reconnaissance de l’enseignement supérieur et celle d’Addis-Abeba sur la reconnaissance et l’équivalence des diplômes. |
Agence Universitaire de la Francophonie (AUF) |
L’AUF entend multiplier les programmes avec le CAMES à travers les campus numériques pour favoriser l’employabilité des jeunes, mais aussi en mettant un accent particulier sur l’assurance qualité grâce à la collaboration avec les institutions du CAMES. L’AUF compte sur l’appui nécessaire du CAMES, en utilisant les référentiels du CAMES afin d’inciter les institutions d’enseignement supérieur de l’espace à la digitalisation telles que les universités virtuelles. |
Association OBREAL GLOBAL |
L’Association OBREAL GLOBAL est partenaire du CAMES dans l’harmonisation de l’Enseignement supérieur en Afrique. Elle travaille dans l’intercontinental avec les gouvernements et avec les établissements afin de soutenir la coopération Sud-Sud et Sud-Nord dans l’éducation supérieure. L’Association entend multiplier la coopération avec le CAMES en soutenant plusieurs axes stratégiques conformément à la nouvelle vision du CAMES. |
Fondation Allemande pour la Recherche (DFG) |
La DFG souhaite coopérer avec le CAMES en tant que partenaire central et principal. Elle souligne qu’il y a deux éléments essentiels de la vision commune que les deux institutions partagent : Premièrement, la nécessité de renforcer et de dynamiser la recherche pour prendre des décisions importantes dans tous les domaines de la vie individuelle et collective sur des bases solides et fiables. Deuxièmement, la nécessité d’harmoniser les processus, mécanismes et standards liés à la recherche afin de tirer le meilleur parti de la diversité des approches et des perspectives. La DFG compte soutenir le CAMES pour l’organisation des sessions mais aussi à travers la mobilisation des chercheurs en Allemagne. Elle souhaite vivement s’impliquer dans le développement des projets de recherches utiles pour le CAMES et faciliter la pleine exploitation des potentiels des chercheurs de l’espace. |
Conférence africaine des Doyens des Facultés de Médecine d’expression française (CADMEF) |
La CADMEF accompagne le CAMES dans le développement de la coopération entre ses pays ou institutions membres, dans le cadre de l’harmonisation des curricula de formations. Elle entend étendre sa collaboration autour de la formation des formateurs, la formation en assurance qualité, la promotion de la recherche, la valorisation de la recherche et l’harmonisation des curricula de formation. Avec le CAMES, elle compte mettre en place un centre de simulation médicale dans les facultés de médecine. |
Conférence des Recteurs et Présidents des universités Francophones d’Afrique et de l’Océan Indien (CRUFAOCI) |
La CRUFAOCI œuvre pour l’excellence dans les universités africaines. Elle met en œuvre les directives et stratégies du CAMES au niveau opérationnel dans ses institutions membres, contribuant ainsi au rayonnement du CAMES par un élargissement du réseau à d’autres universités hors espace CAMES. Elle compte sur l’appui des ministres du CAMES pour la promotion, dans son espace, d’un enseignement de qualité orienté en majorité vers des filières professionnalisantes avec l’implication du secteur privé, pour une meilleure adéquation formation-emploi. |
Institut de Recherche pour le Développement (IRD) |
L’IRD prône une approche interdisciplinaire et citoyenne à travers les Etats membres du CAMES. Il propose des solutions durables : écologique, sanitaire mais également des recherches menées conjointement avec les universités de l’espace CAMES. Il finance un bon nombre de recherches en faveur de l’Afrique via l’innovation et sollicite l’appui du CAMES afin de faciliter la mobilité scientifique entre ses chercheurs et ceux des IESR. Actuellement l’IRD dispose de 17 laboratoires dans l’espace CAMES. |
L’Organisation Ouest-Africaine de la Santé (OOAS) |
La collaboration CAMES-OOAS a permis aujourd’hui d’aboutir à l’harmonisation de 53 curricula de formation des agents de santé dont 24 curricula de formation de base et 29 curricula de sous spécialités. L’OOAS a marqué sa disponibilité à poursuivre la collaboration avec le CAMES et les autres partenaires pour soutenir la mise en œuvre des curricula harmonisés par les différentes institutions de formation, accompagner les institutions vers l’accréditation et promouvoir la recherche pour la santé pour une meilleure offre de qualité des soins dans notre espace. |
Union Économique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA) |
L’UEMOA, à travers son département du développement humain, aspire à voir le CAMES évoluer avec une vision futuriste de l’enseignement supérieur, en prenant en compte des facteurs tels que l’élargissement des cartes universitaires, la démographie estudiantine, le classement des universités, la promotion des STEM et la montée en puissance des domaines comme l’intelligence artificielle. L’UNION en bénéficiera, l’Afrique et le monde aussi. Il est important que partenaires financier et technique doivent s’engager à cela. |