Le vendredi 5 février 2021, le Secrétaire Général du CAMES a pris part à la cérémonie officielle d’inauguration du premier module de l’Université Denis Sassou NGUESSO (UDSN) de Kintélé (Brazzaville). Cette cérémonie était placée sous le très haut patronage de SEM Denis SASSOU NGUESSO, Président de la République du Congo, avec comme invités de marque leurs excellences les Présidents Issoufou MAHAMADOU du Niger, Macky SALL du Sénégal et Umaro Sissoco EMBALO de Guinée Bissau.

C’est dans une ambiance festive et solennelle, avec une forte mobilisation de jeunes de la première promotion des étudiants de l’UDSN, que s’est déroulée cette cérémonie, au cours de laquelle le Pr Bertrand MBATCHI a délivré le message du CAMES.
À l’entame de son allocution, le Secrétaire Général s’est dit honoré de participer à « cet événement historique et d’envergure, marquant l’ouverture solennelle d’un centre destiné à apporter de la lumière, à travers le savoir qu’il est appelé à créer, à archiver et à diffuser au Congo et partout ailleurs ».
Il a aussi tenu à exprimer son admiration pour les Présidents participants à cette inauguration, pour les efforts titanesques qu’ils déploient chacun dans son pays membre du CAMES, dans un contexte de récession économique accentué par la pandémie de la Covid-19, pour accorder une place de choix au secteur de l’Éducation, afin de faire reculer l’ignorance, de contribuer à la réduction de la pauvreté, en donnant à l’homme les leviers pour valoriser ses talents innés, pour apprendre à mieux maitriser son destin.
À ce propos, le Pr Bertrand MBATCHI a rappelé, à travers les citations des Chefs d’État du Niger et du Sénégal, toute l’importance que revêt notre Institution panafricaine.

« De tous les instruments d’intégration dont s’est doté notre continent, je considère, à long terme, que le CAMES est l’instrument d’intégration le plus décisif, car sa vocation concerne l’accumulation de ce que l’homme peut avoir de plus précieux : le savoir-faire et la connaissance, tous indispensables à la renaissance de notre continent », Son Excellence Issoufou Mahamadou

« Le CAMES doit jouer un rôle catalyseur dans la vulgarisation de la science, de la technologie et de l’innovation en Afrique, c’est pourquoi j’accepte volontiers d’accueillir le Sommet des Chefs d’État du CAMES, durant le premier semestre de l’année 2021. …
Le CAMES mérite le soutien de ses États membres parce que depuis sa création en 1968, il participe à nos efforts d’intégration africaine par la voie académique, celle qui forme et éclaire les esprits par le savoir et le savoir-faire », Son Excellence Macky SALL.
Par suite, le Secrétaire Général du CAMES a félicité particulièrement « la vision de Son Excellence Monsieur Dénis SASSOU NGUESSO, Président de la République du Congo, pour la construction de cette université panafricaine de nouvelle génération, qui constitue une des meilleures réponses à la problématique du chômage des jeunes ».
« L’orientation métier, donnée à cette université, cadre bien avec le diagnostic que Son Excellence Dénis SASSOU NGUESSO a fait et la réponse qu’il propose dans son Projet de société pour le Congo, de 2016 à 2021 : La marche vers le développement », dira le Secrétaire Général du CAMES, en citant un passage de ce diagnostic.

« Le système scolaire et universitaire en place a le mérite d’accueillir presque tous les enfants et les jeunes titulaires d’un baccalauréat. On peut se satisfaire de l’effort quantitatif colossal fait jusqu’à présent. À regarder le niveau d’employabilité des jeunes sortis du système éducatif, on ne peut pas avoir le même sentiment de satisfaction.
Soixante pour cent (60 %) des diplômés sans emploi sortent de différents établissements de l’université Marien NGOUABI (facultés des lettres, de droit et d’économie…). Le système éducatif national est à faire évoluer, de sorte qu’il y ait toujours une adéquation entre formation et emploi.
L’État continuera de s’occuper prioritairement de l’éducation en favorisant désormais l’initiation aux métiers, l’acquisition des connaissances et des compétences en adéquation avec les impératifs et les besoins du développement. Le mode d’éducation à privilégier est celui qui rend ses bénéficiaires aptes à l’emploi.
À l’université, au lycée et même au collège (technique), l’enseignement dispensé mettra l’accent sur la transmission des compétences utiles à l’exercice des emplois disponibles dans la société ou à créer » Par ailleurs, le Pr Bertrand MBATCHI a réitéré la disponibilité du CAMES, Agence régionale d’Assurance qualité et d’accréditation compétitive et performante qui dispose de nombreux experts, alumni du CAMES, des partenaires ainsi que des référentiels qualités d’autoévaluation et d’évaluation externe, pour accompagner durablement, avec un bon taux de performance et d’employabilité la nouvelle université Denis Sassou NGUESSO ».
Abordant la problématique de l’employabilité, le Secrétaire Général du CAMES a rappelé que notre Institution commune est à pied d’œuvre pour actualiser et renforcer son cadre régionale de certification et de qualification. Une étude cartographique des initiatives nationale ou des actions déjà menées a été engagée dans les pays membres, pour améliorer le rapprochement entre l’offre de formation et la demande d’insertion professionnelle, sous la coordination du Pr Mamadou SARR.
«Cette cartographie au niveau des pays de l’espace CAMES débouchera sur des diagnostics précis et des stratégies de redéploiement et de mise en synergie des capacités techniques nationales et institutionnelles, voire d’harmonisation des cadres de qualifications professionnelles, pouvant faire l’objet d’une note d’orientation politique et d’un cadre de stratégies d’actions, si les Ministres de l’enseignement supérieur en conviennent ; le tout alimentera une déclaration lors du premier sommet des Chefs d’État du CAMES ».
Pour finir, le Pr Bertrand MBATCHI a formulé son vœu ardent que tous les États membres du CAMES tirent profit de leur adhésion à notre institution panafricaine de référence qui a un savoir-faire avéré de plus de 50 ans, pour accélérer la compétitivité et les performances de nos institutions d’enseignement supérieur et de recherche, fondamentalement épicentres du développement.