Deux ministres, le recteur et le Président du Comité d’organisation assis du haut de la tribune, le majestueux amphithéâtre Idriss Déby Itno de l’UAC, dans un décor particulier aux couleurs nationales, le vert, le jaune et le rouge avec plus de 400 participants, a accueilli le jeudi 17 décembre 2020 la célébration officielle du cinquantenaire de la première institution universitaire du Bénin. Les manifestations, empreintes de solennité, se sont déroulées dans le respect des mesures sanitaires imposées par la pandémie du Covid-19.

« Elle vient de très loin », a déclaré le Président du Comité d’Organisation du cinquantenaire de l’UAC, le Professeur Adam AHANCHEDE. Créée en 1970 sous le nom de l’Université du Dahomey, elle est devenue Université Nationale du Bénin en 1975 et rebaptisée Université d’Abomey-Calavi depuis 2001. Après 50 ans d’existence, la première université du Bénin est à la croisée des chemins.
La journée du jeudi 17 décembre 2020 a mis en avant le bilan de l’université, celui accompli par le passé, le travail en cours aujourd’hui et celui qui l’attend. Cette célébration a été l’occasion pour les acteurs de la communauté universitaire de rendre visible le rôle de l’UAC et perceptibles sa trajectoire, ses missions et la portée de ses actions aussi bien au Bénin qu’en Afrique, voire dans le monde.
Au titre de bilan à mi-parcours des cinquante années d’existence de l’UAC, le recteur, Professeur Maxime da CRUZ, a énuméré les multiples actions : « La mise à disposition de l’administration béninoise et de la sous-région des ressources humaines de qualité ; la mise au point des innovations matérielles et immatérielles pour le développement du Bénin ; la promotion des enseignants-chercheurs aux différents grades du CAMES ; l’accompagnement à l’insertion professionnelle des étudiants à travers le service des volontaires et la fondation UAC Start-Up Valley ; la diversification des accords de coopération interuniversitaire et internationale ; le rayonnement de l’UAC sur le plan international caractérisé par des prix d’excellence qu’ elle a reçus et qui sont des illustrations de la qualité des recherches et des formations qu’elle propose ».

Les festivités des 50 ans de l’UAC ont été également un moment partagé et un événement marquant qui a réuni un parterre de personnalités constitué de ministres du gouvernement, de responsables d’institutions, de représentants du corps diplomatique, de députés, de recteurs d’autres universités du Bénin, d’anciens étudiants devenus élites. Ils ont tous apprécié le rôle qu’a joué l’Université tant sur les plans de la formation, de la recherche que sur celui de la consolidation de la démocratie au Bénin et en Afrique.
Pour Docteur, Maître de Conférences Eléonore YAYI LADEKAN, la ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique et ex Vice-Recteur chargée de la Coopération Internationale, des Partenariats et de l’Insertion Professionnelle, le moment est idéal pour envisager autrement le futur de l’UAC sur les cinquante prochaines années en raison des exigences et priorités de l’heure. Ce repositionnement réside, selon elle, dans la réorganisation « du flux qui caractérise les universités et de l’orientation des apprenants. Ainsi, nous aurons des formations moins théoriques pour des formations un peu plus pratiques et nous pouvons espérer qu’à l’issue de leur formation, ils pourront s’insérer professionnellement ». Il s’agit de travailler à hisser l’UAC au rang des universités qui répondent aux besoins de développement. Et pour y arriver, elle évoque l’épineuse question du financement des universités pour laquelle le gouvernement du Président Patrice Talon est résolument engagé.
L’un des moments forts de cette cérémonie a été la projection du film documentaire intitulé : De l’UD à l’UAC : 1970-2020. Cette production audiovisuelle est un regard objectivé sur le parcours de l’université depuis sa création à nos jours, sous ses aspects historique, recherche-innovations, partenariats internationaux, formation, luttes syndicales et autonomie de gestion et présente aussi les défis pour une université du 21ème siècle. Le moins qu’on puisse dire, c’est que le film du cinquantenaire a émerveillé tout le public présent.
Le lancement officiel du cinquantenaire de l’UAC a été un grand moment de gaieté pour l’assistance. Pour joindre l’utile à l’agréable, des prestations théâtrale et chorégraphique ont été déroulées avec le concours de l’Ensemble Artistique et Culturel des Etudiants (EACE) et le conservatoire des danses traditionnelles. Dans le dessein de mettre en lumière les compétences de ses scientifiques et les talents de ses apprenants, l’UAC a organisé lors du cinquantenaire une exposition logée dans l’esplanade de l’Institut de Langue Arabe et de Culture Islamique (ILACI). Les participants ont pu découvrir à travers les stands les innovations issues des laboratoires de la Faculté des Sciences et Techniques (FAST), de la Faculté des Sciences Agronomiques (FSA) et de l’Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi (EPAC). Ces pôles ont permis aux visiteurs de se rendre compte du potentiel de la plus grande université du Bénin ; celle-là même qui a donné naissance à d’autres, l’Université de Parakou (UP), l’Université Nationale des Sciences, Technologies, Ingénierie et Mathématiques (UNSTIM) d’Abomey et l’Université Nationale d’Agriculture (UNA) de Porto-Novo.
Rédaction CeGIC, UAC.